Coureur, entraîneur et formateur Ajouter ou soustraire ?

Coureur, entraîneur et formateur Ajouter ou soustraire ?
Rédaction
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Equipe de rédaction
Publié le 23-02-2016

Dernièrement, plusieurs coureurs m'ont demandé s'il était possible d'avoir un entraîneur personnel et un entraîneur en même temps. Pouvez-vous le faire ? Oui, bien sûr. Et plus encore, il est fortement recommandé de tirer le meilleur parti de soi-même.

Coureur, entraîneur et coach

Mais ensuite, on m'a posé ces deux questions :

Que faire si ce que me dit l'entraîneur est différent de ce que me dit mon entraîneur ? Qui dois-je écouter ?

Si j'ai un coach, dois-je avoir un entraîneur personnel, ou le fait d'avoir un processus de coaching est-il suffisant ?

Planification du sport

Tout d'abord, la planification des sports est essentielle. Je pense qu'il ne fait aucun doute qu'il est conseillé d'être clair sur le ou les objectifs de la saison. Le type de formation, les sessions de formation, les jours de congé, etc... En d'autres termes, il est essentiel de préparer l'aspect physique d'une saison, que le coureur le fasse seul ou avec un entraîneur.

Deuxièmement, le fait qu'un coureur dispose des services d'un entraîneur ne signifie pas qu'il n'a pas à faire les longues courses, les intervalles, les exercices de puissance.... Travailler sur l'aspect émotionnel ne nous dispense pas de devoir travailler également sur l'aspect physique.

Troisièmement, le coach n'agit que sur l'aspect émotionnel, l'amélioration, les objectifs, etc... sans entrer dans la préparation physique. La planification de la saison, comme nous l'avons indiqué, sera faite par le coureur, soit par lui-même, soit avec son entraîneur personnel.

Par conséquent, l'entraîneur et le formateur partagent ces caractéristiques :

  • Ils aident tous deux le coureur à atteindre une performance maximale.
  • C'est le coureur qui compte vraiment et tout doit tourner autour de lui. L'entraîneur et l'instructeur sont tous deux derrière le coureur et à son service.

En revanche, les différences entre l'entraîneur et le coureur sont les suivantes :

  • L'entraîneur ne donne pas de conseils ou d'opinions. Au lieu de cela, le coach donne des conseils et des opinions ; c'est d'ailleurs ce que l'on attend de lui.
  • L'entraîneur n'aborde pas les aspects physiques, la planification, la tactique, etc...
  • Pour l'entraîneur, le plus important est l'agenda personnel du coureur et tout le reste lui est subordonné. Pour l'entraîneur, bien qu'il recherche le meilleur pour le coureur, parfois l'agenda du club ou son agenda personnel peuvent entrer en conflit avec celui du coureur.

Comme nous l'avons dit, l'entraîneur et le coach ont le même "client", le coureur, qui travaille sur différents aspects de l'athlète. Lorsqu'il s'agit d'un athlète individuel qui a un entraîneur personnel et un coach, l'agenda du coureur est parfaitement couvert. Avec l'entraînement, les deux aspects du coureur, le physique et l'émotionnel, travaillent ensemble et sont intégrés.

Le triangle parfait

Le triangle formé entre le coureur, l'entraîneur et le formateur est celui qui obtient les meilleurs résultats. L'entraîneur et l'instructeur se complètent et, avec la tactique, la technique, la stratégie sportive et l'analyse de l'évolution du coureur, qui est la compétence de l'entraîneur, le processus d'entraînement aide à intégrer l'entraînement physique au mental et à l'émotionnel. N'oublions pas que le coureur est une personne avec ses émotions, ses illusions, ses croyances limitatives, ses potentialités.

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Nous revenons à la question depuis le début. Tout cela est très bien, mais qui le coureur doit-il écouter le plus, l'entraîneur ou le coach ? La réponse est simple : un entraîneur ne donne pas de conseils. Un entraîneur ne donne pas d'avis. Un entraîneur ne dit jamais au coureur ce qu'il doit faire ou si le planning ou les objectifs sportifs sont bons ou mauvais.

Si le coureur dit à l'entraîneur de repenser les objectifs de la saison ou de l'entraînement, ou encore la planification qui est faite, ce n'est pas parce que l'entraîneur lui a dit quoi faire. Le processus de coaching a permis au coureur de réfléchir à sa situation, de se mettre au défi d'atteindre des objectifs plus ambitieux, de nouvelles attentes plus élevées ou plus réalistes.

L'importance de l'aspect émotionnel du coureur

Comme nous l'avons commenté dans notre dernier article, dans la running à pied, il n'y a pas seulement un aspect physique, mais l'aspect émotionnel est essentiel. L'entraîneur travaille sur l'aspect émotionnel du coureur ; que le coureur a le désir de s'améliorer, d'atteindre des objectifs, d'augmenter ses performances ; en bref, de le mettre au défi.

Il y a une phrase de Timothy Gallwey, l'un des pères de l'entraînement et une autorité en matière d'entraînement sportif que j'adore : "le pire ennemi d'un athlète est son esprit". Et je vais vous donner un exemple :

Je suis sûr que nous avons tous déjà eu cette conversation, lors d'un entraînement ou d'un test, qui se produit dans notre esprit entre nos deux "moi".

Un des "je", c'est celui qui commence à dire que vous êtes déjà fatigué, qu'avec cette gêne dans la jambe il vaut mieux s'arrêter, que parce que je me relâche un jour et que je ne réalise pas le planning rien ne se passe, et qu'hier j'ai très mal dormi et je suis sûr qu'il vaut mieux pour moi me reposer et dormir que de courir...

Et l'autre moi est celui qui dit que nous devons continuer, que nous devons serrer les dents et continuer à courir, que je ne vais pas abandonner.

La plupart des coureurs, sinon tous, ont eu cette conversation dans leur tête, en faisant une longue course, quelques pentes ou simplement, lors de l'échauffement avant une séance. Et ce sont des conversations qui durent et qui... Le coach est celui qui nous aidera à atteindre nos objectifs, à briser les barrières que nous nous imposons, à retrouver la motivation, à nous remettre en question et à aller au-delà. Le coureur, pour évoluer et s'améliorer a besoin de défis. Il doit maintenir la tension.

Et en parlant de barrières et d'autolimitations. J'ai toujours été surpris que de nombreux coureurs considèrent les exercices de technique de course comme quelque chose qui devrait être fait, mais que presque personne ne fait. Il y a une unanimité pratique sur le fait qu'ils sont pratiques et nécessaires, mais qui leur consacre du temps dans une session ?

Ce qui nous arrive, c'est que lorsque nous sommes installés dans notre zone de confort et même si les exercices techniques nous aident à nous améliorer et à aller plus vite, nous résistons à quitter cette zone dans laquelle nous avons l'habitude de nous déplacer.

C'est ce que je vais essayer d'expliquer dans le prochain article ; pourquoi nous limitons-nous et ne progressons pas ?

www.coachingsinlimites.es I @aloizagacoach

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