Comment gérez-vous les descentes dans les courses de montagne ?

Comment gérez-vous les descentes dans les courses de montagne ?
Rédaction
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Equipe de rédaction
Publié le 25-06-2014

Jouer sur le terrain

Descendre peut devenir une torture ou un jeu amusant. Cela dépend de la façon dont vous le prenez ou de votre préparation.
Il est nécessaire d'adapter notre course aux difficultés du terrain, en prenant des risques contrôlés et en ne se blessant pas dans la tentative.

L'idéal serait d'avoir sous contrôle la technique de descente pour garantir notre sécurité et pouvoir profiter ou gagner un temps précieux en compétition. Cela implique de faire des séances spécifiques de descente dans l'entraînement, pour conditionner nos muscles aux exigences que la descente entraîne (travail excentrique) et pour étendre notre bagage de mouvements, de réponse et d'adaptation à la terre.

Nous allons inclure de longues et rapides descentes dans lesquelles le rythme est élevé et nous nous laissons aller à une vitesse élevée pendant les longues descentes.

Nous devons également former les sections les plus engagées (rocher, crêtes, canyons, pierre libre,...) dans lesquelles le geste technique, l'agilité, la confiance et le contrôle seront fondamentaux.
Prenez votre temps au début pour ne pas vous blesser, faites travailler vos muscles, choisissez des chaussures adaptées aux besoins et prenez plaisir à jouer avec le terrain, à surmonter les obstacles et à donner un art à votre course.

Anticiper le terrain

Progressivement, votre vision du terrain et votre vitesse de réaction s'amélioreront, ce qui vous permettra de descendre plus rapidement et en toute sécurité. Avec l'expérience et la formation, vous serez en mesure de déchiffrer les mouvements nécessaires en recherchant ou en intuition les endroits idéaux pour chaque étape.

Au début, votre vision sera réduite à une courte distance mais peu à peu, cette focalisation augmentera jusqu'à devenir une cible grand-angle avec laquelle vous pourrez détecter les détails du terrain à une distance de plusieurs mètres afin d'ajuster votre course et de trouver la séquence idéale pendant la descente.

Cette orientation vous permettra de combiner différents types de pas, qui, associés à votre capacité proprioceptive et à votre confiance, vous garantiront une descente sûre à grande vitesse. Il est conseillé de laisser aux articulations et aux muscles le temps de s'habituer aux pentes et au terrain technique, ainsi que de faire une préparation correcte dans ces deux aspects (conditionnement musculaire et proprioception) afin d'éviter des blessures qui pourraient interrompre votre entraînement.

Adaptation

L'expérience vaut aussi un diplôme et s'adapter correctement à tous les terrains prend du temps. Si vous voulez être un coureur complet, la maîtrise des descentes est fondamentale.
Entraînez-vous sur tous les types de terrain (roche, herbe, terre, sable, neige...) et dans différentes conditions (humide, boueux, sec, cassé, froid, chaud, vent), de jour comme de nuit avec un front.

Courir la nuit vous donne une perspective différente. Vos sens s'adaptent au manque de lumière et la mise au point est réduite à ce que notre phare éclaire. Profitez au maximum de vos phares en descendant et économisez de l'énergie en montant.

Courir dans la neige implique la préparation d'un équipement spécifique, parmi lequel on peut souligner : lunettes de soleil, bâtons, baskets et crampons. Il existe sur le marché des crampons spécifiques pour les adapter à toutes les chaussures. Les bâtons et les crampons peuvent être indispensables pour descendre dans la neige.

Le coureur de montagne joue en adaptant son empreinte aux caractéristiques du terrain. En général, il faut essayer d'atterrir avec la partie médiane de l'avant de la chaussure, en évitant l'impact continu avec les talons, qui peut provoquer des blessures articulaires.

Dans les descentes peu accidentées et sans difficulté, la foulée sera large et le contact avec le sol sera bref, ce qui permet de courir à grande vitesse. Sur ces terrains, nous apprécierons une chaussure à profil bas et légère qui nous donne une grande sensibilité et une grande réactivité au terrain, en tenant toujours compte de l'expérience de coureur.

Dans les descentes raides, la foulée sera logiquement raccourcie pour ne pas heurter trop fort à chaque pas et pour compenser l'usure musculaire de la rétention. Il faudra trouver un équilibre entre avancer le plus vite et le plus agile possible tout en maintenant un freinage serré, sans surcharger le bas du corps.

Sur des descentes très techniques où même la course devient difficile, chacun valorisera son expérience et ses capacités. En général, nous chercherons l'endroit le plus approprié pour établir le contact, aussi ferme et sûr que possible. Ce sera un jeu d'équilibre et d'agilité qui vous permettra de sortir facilement de ces étirements.

N'oubliez pas de respirer

Bizarrement, c'est généralement quelque chose que nous oublions. Dans les descentes, la concentration est très élevée. Vous oubliez même de cligner des yeux et vos yeux deviennent secs. Essayez de maintenir un rythme respiratoire continu.
Dans les descentes très rapides, votre respiration ne sera pas aussi agitée que dans les descentes très compliquées. Dans ce dernier, pour éviter certaines sections compliquées, on coupe le rythme respiratoire et cela entraîne l'apparition de flatus ou de malaises. Il est conseillé d'adapter le rythme de la respiration à la course en prenant des respirations courtes mais continues.
Souvenez-vous de votre respiration pendant la descente. Vous maintiendrez une oxygénation correcte pour gérer le reste de la course.

Vos bras vous aident également pendant la descente

En plus des montées, les bras aident notamment à l'impulsion, lors des descentes les bras facilitent surtout l'équilibre. L'ouverture des bras permet de tourner à grande vitesse sans perdre le rythme, ainsi que de les lever dans les sauts ou les pentes raides.

Dans les zones forestières, ils nous permettront d'enlever d'éventuelles branches qui ont un impact sur notre corps ou même de jeter nos mains au sol dans les zones comportant de gros rochers pour abaisser le centre de gravité et sauver la marche.

Le tronc doit être légèrement incliné vers l'avant afin de ne pas surcharger la zone lombaire et de faciliter l'atterrissage avec la partie médiane de la chaussure.

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